Questions fréquentes Historiques 1. Les chartreux suivent-t-ils la Règle de saint Benoît ? Non. Les chartreux suivent leurs propres Statuts. Les tout premiers fondateurs étaient des chanoines ou des prêtres diocésains, il n’y avait pas de bénédictins. Ils ont mené une vie monastique d’un genre neuf, consigné d’abord dans les « Coutumes de Chartreuse », auxquelles s’ajoutèrent les ordonnances des Chapitres Généraux, qui donnèrent les différentes recueils des Statuts. C’est aussi pour cela que les chartreux n’ont pas d’abbé. Le supérieur d’une chartreuse est un simple prieur, sans rien qui le distingue des autres moines, sauf sa place à l’église, au chapitre et au réfectoire. Cependant, pour l’organisation de la structure des offices liturgiques, ils ont pris la grande tradition des moines d’Occident décrite dans la Règle de saint Benoît. 2. Quelle est l'origine et la signification de l'habit des chartreux ? L'habit des chartreux est constitué depuis l'origine d'une tunique (que l'on appelle aujourd'hui robe) et d'une cuculle (appelé dans d’autres congrégations scapulaire). Ces deux pièces de vêtements sont l'habit traditionnel des moines depuis l'origine. La tunique n'a guère changé à travers les âges. Dans les premiers temps de l'Ordre elle était revêtue en hiver d'une pelisse, sorte de manteau de peau de mouton. Le capuchon attenant à la tunique a toujours eu un sens d'intériorité ; il protège aussi le regard. « La cuculle était le plus essentiel des vêtements, le signe de la profession. […] Le mot cuculle est passé sans changement dans diverses langues : du copte des moines d'Égypte au grec puis au latin, et enfin au français. Les chartreux sont les seuls à garder encore aujourd'hui intact ce mot qui remonte à au moins 1800 ans et qui a perdu une syllabe chez les fils de saint Benoît [= coule] ». Dom Maurice Laporte, Aux sources de la vie cartusienne, t. 6, p. 459; 465. Contrairement à la tunique, la cuculle a beaucoup changé de forme et de taille à travers les siècles. Chez les bénédictins elle a donné naissance à deux formes : la coule, vêtement de chœur, et le scapulaire, plus étroit, utilisé pour le travail. Pour éviter que le scapulaire ne soit une gêne pour le travail, les pans avant et arrière étaient souvent reliés par des points de couture. La cuculle cartusienne dérive plutôt du scapulaire de par sa forme et par les courtes bandes qui à l'origine servaient seulement à relier les deux pans. Avec le temps la cuculle de un mètre de large environ s'est rétrécie à 60 cm et les bandes se sont allongées d'autant et même davantage, donnant finalement à la cuculle cartusienne l'aspect si caractéristique qu'on lui connaît aujourd'hui. Certains ont voulu y voir le symbole de la croix, mais c'est une interprétation personnelle et tardive qui n'est aucunement répandue chez les chartreux. 3. La couleur blanche a-t-elle une signification particulière ? Comme les cisterciens, les chartreux ont choisi d'utiliser la laine brute dans sa teinte naturelle. Il n'y a pas de signification attachée à cette couleur, sa raison d'être est la simplicité et la pauvreté. 4. Y a-t-il eu dans l'histoire un moine chartreux nommé évêque ? Saint Hugues de Lincoln, saint Arthaud (évêque de Belley), Étienne de Die, bienheureux Nicolas Albergati (évêque et cardinal). Le successeur de saint Hugues de Grenoble fut aussi un chartreux, comme il l’avait désiré. Cette liste n'est pas exhaustive. Il faut cependant reconnaître que ce sont des exceptions et qu'il n'est guère dans l'esprit de l'Ordre qu'un moine devienne évêque, mais on ne nous demande pas toujours notre avis ! 5. Est-il arrivé dans l'histoire de l'Église qu'un chartreux soit pape ? Non, jamais. Mais au milieu du XIVe siècle le RP. Dom Jean Birelle, prieur de Chartreuse, a failli être élu pape. Du fond de sa cellule il joua un rôle dans l’Église et même dans la société de son époque. À la mort de Clément VI en 1352, la majeure partie du collège des cardinaux était décidée à lui donner sa voix. Mais le cardinal Talleyrand de Périgord, le sachant d’une justice rigoureuse et d’une équité sans faille, sans doute par une vue trop humaine, inspira aux cardinaux la crainte de se donner un maître sévère. Plus tard il le regrettera « Malheur à nous, disait-t-il, de ne pas avoir choisi un tel pasteur ; malheur à moi qui ai donné ce conseil ! ». 6. Dans ce cas, comment aurait-il pu observer les Statuts des chartreux ? Tout comme pour un religieux nommé évêque, il serait relevé de toutes les observances incompatibles avec son état, et il relèverait de sa propre conscience de juger de ce qu'il peut encore faire. Pour un exemple concret, voir la vie de saint Hugues de Lincoln. 7. Malgré son choix pour la vie cloîtrée, est-il possible qu'un moine chartreux soit nommé curé de paroisse, évêque ou même pape pour quelque raison particulière ? Un chartreux ne pourrait être nommé prêtre de paroisse parce que l'Ordre des chartreux est un ordre exempt, c'est à dire qui n'est pas sous l'autorité de l'évêque diocésain mais directement de Rome. Un évêque ne peut donc pas demander à un chartreux d'être prêtre de paroisse puisque c'est contraire à sa vocation. Par contre, les évêques étant nommés par le pape, celui-ci pourrait très bien, en théorie, demander à un chartreux d'être évêque et cela s'est fait plusieurs fois dans le passé. Aujourd'hui un tel choix semble hautement improbable car un chartreux serait mal préparé pour affronter les difficultés de la pastorale dans le monde moderne. En théorie, les cardinaux qui élisent le pape peuvent élire n'importe quel baptisé, mais il est encore plus improbable qu'ils choisissent jamais un chartreux. 8. Est-il possible qu'un moine chartreux soit envoyé en dehors de sa maison pour exercer un ministère de prêtre parmi les fidèles ? Non, c’est impossible parce que ce serait directement contraire à notre vocation. Les seules exceptions sont celles de chartreux nommés évêques. Les Statuts disent : « Intégralement ordonné à la contemplation, notre Ordre doit préserver avec une fidélité extrême sa séparation du monde. Aussi quelle que soit l'urgence des tâches apostoliques, sommes-nous exemptés de tout ministère pastoral, afin de remplir notre fonction propre dans le Corps mystique du Christ » (Statuts 3.9). Ailleurs on lit : « Nous recommandons aux prieurs la plus grande réserve à l'égard des confessions de personnes étrangères à l'Ordre. À moins de nécessité, ils les excluront entièrement car ce genre de ministère est incompatible avec l'essence même de notre vocation ». Si même les confessions au monastère sont considérées comme un ministère incompatible avec notre vocation, a fortiori tout ministère à l'extérieur. 9. Quelle est l’étymologie du terme « Chartreuse » ? Le terme de « Chartreuse » préexistait à l’installation de saint Bruno et de ses compagnons dans la vallée du même nom, et désignait, sous la forme originelle de « Cha(r)troussa », le village avoisinant ; le mot semble tirer son origine des termes désignant une « prairie labourée ». Ce terme franco-provençal a ensuite été transposé phonétiquement en latin pour donner le mot « Cartusia », sur lequel a été formé « cartusienses », désignant les moines chartreux. Plus précisément : l’étymologie du mot « chartreuse » fait toujours l’objet de recherches et de débats ; la difficulté de cette question vient en partie du fait que, contrairement à de nombreux autres mots de notre langue, celui-ci n’est pas dérivé du latin, mais a vraisemblablement été transcrit en latin à partir d’une source en langue locale (franco-provençal dauphinois). Le lieu dans lequel saint Bruno et ses compagnons ont fondé leur premier monastère était désigné sous le nom de « Chatrousse », qui a pu désigner une ou plusieurs cabanes ou chaumières (en patois grenoblois, Chatroussa désignait encore le village de Saint-Pierre de Chartreuse au XVIe siècle). Selon une première interprétation, ce terme transpose en langue du Dauphiné les mots « Catorissium » ou « Caturissium » (on rencontre également les termes de « Catourisa » au 7e siècle, et de « Catuserias » au 10e siècle, pour désigner ce même lieu), qui sont vraisemblablement d’origine gauloise (un peuple des Alpes Cottiennes s’appelait les Caturiges — du gaulois catu, « combat », et riges, pluriel de rix, « roi »). Toutefois, l’évolution de Caturiges à Chatroussa n’est pas conforme aux lois usuelles de la phonétique, ce qui rend douteuse cette filiation. Une autre interprétation permet de lire dans Chatroussa la contraction de deux termes signifiant « prairie labourée » (calma trossa), et que l’on retrouve dans les désignations de lieux voisins que sont Chamechaude et Charme-en-Som : une telle origine apparaît donc plausible, bien que sa véracité ne puisse être affirmée avec certitude. Le terme latin « Cartusia » constitue une transposition phonétique approximative de « Chatroussa » : ainsi, les disciples de saint Bruno sont devenus des Cartusienses car ils habitaient près du village de Chatroussa. La forme française Chartreuse peut être considérée comme un compromis entre la forme dauphinoise Chartroussa et la forme savante Cartusia. Les formes espagnole (Cartuja), anglaise (Charterhouse) et allemande (Kartause) ont également été calquées phonétiquement sur le mot français. Questions fréquentes Vie ordinaire 1. Les chartreux font-ils vœu de silence ? Non. Le vœu de silence total n’existe pas. Il serait contre la plus élémentaire communication humaine et la pratique de l’Évangile. Les chartreux gardent le silence. C’est la grande invention de saint Bruno que de construire des cellules séparées, liées par une gallérie, où le moine habite seul, sans la possibilité ni la tentation de parler avec les autres. Dans un monastère cartusien tout est organisé pour vivre sans nécessité de parler. On ne peut pas parler sans permission. Cependant, il y a des moments où il faut parler, comme la récréation, la promenade et les échanges de formation et de direction spirituelle. Parfois, pour ceux qui en ont la charge, dire quelques mots pour organiser o résoudre une situation sont nécessaires et licites. En chartreuse on n’a jamais utilisé les signes pour communiquer. 2. Que mangent les chartreux ? Les chartreux (moines et moniales) ne mangent jamais de viande. C’est la seule limitation totale. En dehors de cela ils mangent de tout, mais avec des restrictions à certaines périodes ou certains jours. La plus notable est l’abstinence de laitages (lait, beurre, fromage et dérivés) durant l’Avent et le Carême, et aussi tous les vendredis de l’année. Une fois par semaine, normalement le vendredi, il y a l’« abstinence », c’est à dire, le moine se contente de pain et de l’eau pour le journée. 3. Les chartreux sont-ils végétariens ? Non, puisqu’ils mangent du poisson. L’abstinence de viande, caractéristique de l’Ordre, a une intention pénitentielle et ne relève pas d’un principe de refus de nourriture animale. 4. Peut-on être végétarien en chartreuse ? Un moine peut bien ne pas manger de poissons et d’œufs sans pour autant demander de supplément. Il est donc possible d’être végétarien si on y tient, à condition de ne pas créer de complications pour la communauté en refusant tout plat dans lequel il y aurait une trace de nourriture animale. Un régime végétalien strict (refusant également les dérivés du lait) est incompatible avec notre vie, car la santé n’y résisterait pas. On doit toutefois noter que la vie monastique n’est pas une vie de retour à la nature, et que ce genre de préoccupations indique souvent une mécompréhension de la vie cartusienne. Si elles sont trop prédominantes, c’est le signe d’une recherche du moi plus que d’une recherche de Dieu. 5. Les chartreux peuvent-ils aller au médecin ? L’assurance-maladie est prise en charge par le monastère. Les sorties ordinaires (consultation, dentiste, examens) sont permises si elles sont justifiées, avec l’accord du prieur. Pour les hospitalisations, l’affaire doit être connue du Rév. Père Général. Mais dans la mesure du possible on doit se contenter des possibilités médicales offertes dans la région. 6. Les chartreux peuvent-ils rendre visite à leur famille ? Non. C’est une des conséquences de la solitude pour Dieu que le moine a choisi. Il n’est pas même permis d’assister aux funérailles des membres de sa famille, comme l’a rappelé récemment le Chapitre Général. Notre mission est à accomplir dans l’enceinte du monastère, où d’ailleurs les messes offertes en suffrage pour les défunts sont nombreuses.

perguntas frequentes Histórico 1. Os cartuxos seguem a Regra de São Bento? Não. Os cartuxos seguem seus próprios estatutos. Os primeiros fundadores foram cônegos ou padres diocesanos, não havia beneditinos. Eles levaram uma vida monástica de um novo tipo, primeiro registrada nos "Costumes da Cartuxa", à qual foram acrescentadas as ordenanças dos Capítulos Gerais, que deram as várias coleções dos Estatutos. É também por isso que os cartuxos não têm abade. O superior de um mosteiro cartuxo é um simples prior, sem nada que o diferencie dos outros monges, exceto seu lugar na igreja, no capítulo e no refeitório. No entanto, para a organização da estrutura dos ofícios litúrgicos, eles levaram a grande tradição dos monges ocidentais descrita na Regra de São Bento. 2. Qual é a origem e o significado do hábito cartuxo? A vestimenta dos cartuxos era feita a partir de uma túnica (que agora é chamada de vestido) e uma cuculle (chamada em outras congregações escapulares). Essas duas peças de roupa são o hábito tradicional dos monges desde o início.A túnica quase não mudou ao longo dos tempos. Nos primeiros dias da Ordem, ela se vestia no inverno com uma peliça, uma espécie de casaco de pele de carneiro. O capuz preso à túnica sempre teve um sentido de interioridade; também protege os olhos. “A cuculle era a peça de roupa mais essencial, o símbolo da profissão. […] A palavra cuculle passou inalterada em várias línguas: dos monges coptas do Egito ao grego, depois ao latim e, finalmente, ao francês. Os cartuxos são os únicos que hoje mantêm intacta esta palavra, que data de pelo menos 1800 anos e que perdeu uma sílaba entre os filhos de São Bento [= afunda] ”. Dom Maurice Laporte, As Fontes da Vida Cartuxa, t. 6, pág. 459; 465. Ao contrário da túnica, a cuculle mudou muito de forma e tamanho ao longo dos séculos. Entre os beneditinos, deu origem a duas formas: o pescoço, a vestimenta do coro, e o escapulário, mais estreito, usado para o trabalho. Para evitar que o escapulário atrapalhe o trabalho, os painéis frontal e traseiro eram frequentemente conectados por costura.O cucullus cartuxo deriva antes do escapulário pela sua forma e pelas bandas curtas que originalmente serviam apenas para ligar os dois lados. Com o tempo, o cucullus com cerca de um metro de largura diminuiu para 60 cm e as faixas alongaram-se tanto e mais, finalmente dando ao cucullus cartusienne o aspecto tão característico que conhecemos hoje. Alguns queriam ver ali o símbolo da cruz, mas é uma interpretação pessoal e tardia que não está de todo difundida entre os cartuxos. 3. A cor branca tem um significado especial? Como os cistercienses, os cartuxos optaram por usar lã crua em sua tonalidade natural. Esta cor não tem sentido, sua razão de ser é a simplicidade e a pobreza. 4. Houve na história um monge cartuxo nomeado bispo? São Hugues de Lincoln, São Arthaud (bispo de Belley), Etienne de Die, beato Nicolas Albergati (bispo e cardeal). O sucessor de São Hugo de Grenoble também era cartuxo, como ele desejava. Essa lista não é exaustiva.No entanto, devemos reconhecer que essas são exceções e que dificilmente faz parte do espírito da Ordem que um monge se torne bispo, mas nem sempre nos é pedido a nossa opinião! 5. Já aconteceu na história da Igreja que um Cartuxo fosse Papa? Não nunca. Mas em meados do século XIV, o RP. Dom Jean Birelle, prior de Chartreuse, quase foi eleito papa. Do fundo da sua cela desempenhou um papel na Igreja e também na sociedade do seu tempo. Quando Clemente VI morreu em 1352, a maior parte do colégio cardinalício decidiu dar-lhe a voz. Mas o Cardeal Talleyrand de Périgord, sabendo disso de uma justiça rigorosa e uma lealdade infalível, sem dúvida de uma visão demasiadamente humana, inspirou nos cardeais o medo de se dar um amo severo. Mais tarde, ele se arrependerá. “Ai de nós”, disse ele, “de não termos escolhido tal pastor; Ai de mim que deu este conselho! " 6. Neste caso, como poderia ter observado o Estatuto dos Cartuxos? Assim como para um religioso nomeado bispo, ele seria dispensado de todas as observâncias incompatíveis com seu estado, e caberia a sua própria consciência julgar o que ele ainda pode fazer.Para um exemplo concreto, veja a vida de São Hugo de Lincoln. 7. Apesar de sua escolha pela vida de clausura, é possível para um monge cartuxo ser nomeado pároco, bispo ou mesmo papa por algum motivo específico? Um monge cartuxo não poderia ser nomeado pároco porque a Ordem dos Cartuxos é uma ordem isenta, isto é, não está sob a autoridade do bispo diocesano, mas diretamente de Roma. Um bispo não pode, portanto, pedir a um cartuxo que seja pároco, porque isso é contrário à sua vocação. Por outro lado, sendo os bispos nomeados pelo papa, este poderia muito bem, em tese, pedir a um monge cartuxo para ser bispo e isso já foi feito várias vezes no passado. Hoje, tal escolha parece altamente improvável, porque um cartuxo estaria mal preparado para enfrentar as dificuldades da pastoral no mundo moderno. Em teoria, os cardeais que elegem o papa podem eleger qualquer batizado, mas é ainda mais improvável que algum dia escolham um cartuxo. 8. É possível que um monge cartuxo seja enviado para fora de sua casa para exercer o ministério sacerdotal entre os fiéis?Não, é impossível porque seria diretamente contrário à nossa vocação. As únicas exceções são as dos bispos nomeados pelos cartuxos. Os Estatutos dizem: “Totalmente ordenada à contemplação, nossa Ordem deve preservar com extrema fidelidade sua separação do mundo. Portanto, seja qual for a urgência das tarefas apostólicas, estamos isentos de todo ministério pastoral, para cumprir a nossa própria função no Corpo Místico de Cristo ”(Estatutos 3.9). Em outro lugar se lê: “Recomendamos aos priores a maior reserva no que diz respeito às confissões de pessoas estranhas à Ordem. A menos que seja necessário, eles os excluirão totalmente porque este tipo de ministério é incompatível com a própria essência de nossa vocação ”. Se até as confissões no mosteiro são consideradas um ministério incompatível com a nossa vocação, a fortiori qualquer ministério fora dela. 9. Qual é a etimologia do termo "Chartreuse"?O termo "Chartreuse" existia antes da instalação de São Bruno e seus companheiros no vale do mesmo nome, e designava, na forma original de "Cha (r) troussa", a aldeia vizinha; a palavra parece derivar dos termos que designam um "prado arado". Este termo franco-provençal foi então transposto foneticamente para o latim, dando origem à palavra “Cartusia”, na qual se formaram os “cartusienses”, designando os monges cartuxos. Mais precisamente: a etimologia da palavra "chartreuse" ainda é objeto de pesquisa e debate; parte da dificuldade com esta questão é que, ao contrário de muitas outras palavras em nossa língua, esta não é derivada do latim, mas foi provavelmente transcrita para o latim de uma fonte de língua local (Franco-Provençal Dauphinois). O lugar em que São Bruno e seus companheiros fundaram seu primeiro mosteiro foi designado com o nome de "Chatrousse", que poderia designar uma ou mais cabanas ou cabanas de colmo (no dialeto de Grenoble, Chatroussa ainda se referia à aldeia de Saint-Pierre de Chartreuse no século 16).De acordo com uma primeira interpretação, este termo transpõe para a linguagem do Dauphiné as palavras “Catorissium” ou “Caturissium” (também encontramos os termos de “Catourisa” no século VII, e de “Catuserias” no século X, para designar este mesmo lugar), que são provavelmente de origem gaulesa (um povo dos Alpes Cócios se autodenominava Caturiges - do gaulês catu, "combate" e riges, plural de rix, "rei") Porém, o desenvolvimento de Caturiges em Chatroussa não obedece às leis usuais da fonética, o que torna essa filiação duvidosa. Outra interpretação permite ler em Chatroussa a contração de dois termos que significam "prado arado" (calma trossa), e que se encontram nas designações de lugares vizinhos que são Chamechaude e Charme-en-Som: tal origem parece, portanto, plausível, embora sua veracidade não pode ser afirmada com certeza. O termo latino “Cartusia” constitui uma transposição fonética aproximada de “Chatroussa”: assim, os discípulos de São Bruno tornaram-se cartusienses porque viviam perto da aldeia de Chatroussa.A forma francesa Chartreuse pode ser vista como um meio-termo entre a forma Dauphinoise Chartroussa e a forma acadêmica da Cartusia. As formas em espanhol (Cartuja), inglês (Charterhouse) e alemão (Kartause) também foram modeladas foneticamente na palavra francesa. perguntas frequentes Vida normal 1. Os cartuxos fazem voto de silêncio? Não. O voto de silêncio total não existe. Ele seria contra a comunicação humana mais básica e a prática do evangelho. Os cartuxos ficam calados. É a grande invenção de São Bruno construir celas separadas, ligadas por uma galeria, onde o monge vive sozinho, sem a possibilidade ou a tentação de falar com outras pessoas. Num mosteiro cartuxo tudo se organiza para viver sem necessidade de palavra. Você não pode falar sem permissão. No entanto, há momentos em que é hora de conversar, como recreação, caminhadas e trocas de treinamento e orientação espiritual. Às vezes, para os responsáveis, dizer algumas palavras para organizar ou resolver uma situação é necessário e lícito. Em Chartreuse, os sinais nunca foram usados ​​para se comunicar. 2. O que comem os cartuxos?Os cartuxos (monges e freiras) nunca comem carne. Esta é a única limitação total. Além disso, comem de tudo, mas com restrições em determinados horários ou dias. O mais notável é a abstinência de laticínios (leite, manteiga, queijo e derivados) durante o Advento e a Quaresma, e também todas as sextas-feiras do ano. Uma vez por semana, normalmente às sextas-feiras, ocorre a "abstinência", ou seja, o monge se contenta com pão e água para o dia. 3. Os cartuxos são vegetarianos? Não, já que comem peixe. A abstinência de carne, característica da Ordem, tem um intuito penitencial e não se enquadra no princípio da recusa da alimentação animal. 4. Você pode ser vegetariano em Chartreuse? Um monge pode muito bem não comer peixe e ovos sem pedir um suplemento. Portanto, é possível ser vegetariano se quiser, desde que não crie complicações para a comunidade ao recusar qualquer prato que tenha vestígios de ração animal.Uma dieta vegana estrita (também recusando derivados do leite) é incompatível com a nossa vida, porque a saúde não resistiria a ela. Deve-se notar, no entanto, que a vida monástica não é uma vida de retorno à natureza, e que esse tipo de preocupação muitas vezes indica um mal-entendido da vida cartusiana. Se forem muito predominantes, é sinal de uma busca de si mais do que de uma busca de Deus. 5. Os cartuxos podem ir ao médico? O seguro de saúde é coberto pelo mosteiro. Passeios ordinários (consulta, dentista, exames) são permitidos desde que justificados, com o consentimento prévio. Para internações, o assunto deve ser conhecido do Rev. Padre Geral. Mas, na medida do possível, devemos nos contentar com as possibilidades médicas oferecidas na região. 6. Os cartuxos podem visitar suas famílias? Não. Esta é uma das consequências da solidão para Deus que o monge escolheu. Nem sequer é permitido assistir a funerais de familiares, como recordou recentemente o Capítulo Geral.A nossa missão deve ser cumprida dentro das paredes do mosteiro, onde, além disso, são numerosas as missas oferecidas em sufrágio pelos defuntos.